SOMMAIRE

INTRODUCTION………………………………………………………………………………… 3

ANALYSE………………………………………………………………………………………….. 5

CONCLUSION……………………………………………………………………………………. 8

QUELQUES DEFINITIONS…………………………………………………………………… 9

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………………. 10

ANNEXES………………………………………………………………………………………… 10

 

  • Annexe 1 : Schématisation du Postural Ball
  • Annexe 2 : Interview intégral

INTRODUCTION

Étudiantes en 3ème année de licence STAPS notre cursus vise la formation de l’Enseignant en activités Physiques Adaptées ([1]APA). Le référentiel de l’EAPA[2] définit ce dernier comme un “intervenant auprès de personnes dont les aptitudes physiques, psychologiques ou conditions sociales réduisent leur niveau d’activité et leur participation sociales […] personnes en situation de handicap(s), en difficultés d’insertion sociale ou avancées en âge”.

Cette intervention s’appuie sur : « des Activités Physiques sportives ou artistiques Adaptées à des fins de prévention, de réadaptation, de réhabilitation, de (re)insertion » (INSERM 2019)

En outre, l’intervention a posteriori dans ces APA passe par le vécu a priori de ces activités afin d’en connaître les enjeux, d’en ressentir les bienfaits et d’en dégager les problèmes, toujours dans l’objectif de les adapter au public auprès duquel nous devront intervenir.

Dès lors, l’Unité d’Enseignement (UE) “Méthodologie de l’intervention et de l’évaluation” nous propose de vivre les pratiques, de construire des interventions et de les mettre en œuvre auprès des étudiants ou d’un public spécifique.

Un de ces axes concerne les pratiques de détentes et de relaxation. La relaxation est une méthode visant un état de complète détente physique (notamment musculaire) et psychique[3]. Elle tire

son principe de base du Yoga : mental et physique sont indissociables, c’est un travail de concentration sur le corps, les sensations et la respiration qui induit une détente musculaire et apaise également l’esprit.

La première méthode de relaxation, le “training autogène” de Schultz, découle directement des méthodes d’hypnose de la fin du XIXème siècle consistant en un relâchement auto-suggéré du tonus musculaire. Une seconde méthode de relaxation apparaît dans les années trente : la “relaxation progressive” de Jacobson, plus éducative, consistant à apprendre au patient à mieux identifier, à force de répétition, les sensations de contraction et de relâchement.

Si l’origine de ces pratiques semble lointaine et leurs bienfaits peu légitimés avant cette dernière décennie, ces pratiques participent aujourd’hui à l’évolution du champ des pratiques thérapeutiques : Sophrologie, yoga, Pilate, stretching, Postural-Ball sont un mince exemple de l’étendue des formes que peuvent revêtir ces pratiques… Selon l’étude de HEAS ans coll[4], cette offre thérapeutique ne faiblit pas et ne cesse d’augmenter (cinq fois plus d’offres de relaxation en 16 ans).  La quête du bien être face aux phénomènes de “burn out”, des états “dépressifs” et de l’importance accordée au stress et à la charge mentale, trouve sa légitimité dans une société de plus en plus individualiste.

Ce dossier a pour objectif de présenter un ensemble de recherches faites sur une des pratiques de détente et de relaxation dans le contexte professionnel des APAS et du secteur du bien-être et de la santé.  Nous nous sommes intéressées au Postural Ball (PB) grâce à Myriam qui a eu l’opportunité, de réaliser son stage en salle de remise en forme, dans le cadre de sa formation au DEUST Métiers de la Forme en 2009 auprès de la conceptrice du PB : Mme Nadine GARCIA.

Ce dossier propose une analyse détaillée de cette pratique s’appuyant sur un entretien réalisé avec Nadine GARCIA (cf. annexes).

ANALYSE

Nous nous sommes intéressées au Postural Ball (PB) grâce à Myriam qui a eu l’opportunité, de réaliser son stage en salle de remise en forme, dans le cadre de sa formation au DEUST Métiers de la Forme en 2009 auprès de la conceptrice du PB : Mme Nadine GARCIA.

Ce dossier propose une analyse détaillée de cette pratique s’appuyant sur un entretien réalisé avec Nadine GARCIA (cf. annexes).

A l’issu de l’entretien réalisé avec Mme Nadine GARCIA, professionnelle dans le secteur de la remise en forme, spécialisée dans les techniques douces et conceptrice de la méthode Postural Ball (PB), nous proposerons l’analyse suivante en trois parties :  Nous présenterons dans une première partie l’activité Postural Ball, en vue de comprendre dans un second temps, l’impact de cette méthode par sa singularité vis à vis des autres pratiques de détente, relaxation, bien-être au sein des différents publics. Nous aborderons enfin les difficultés qui freinent la légitimité et la crédibilité de cette pratique auprès des pratiquants mais aussi au sein du monde sportif, sanitaire et paramédical.

PARTIE 1

Le Postural Ball (PB) est né à la suite d’un long processus insoupçonné. En effet, Nadine GARCIA, professionnelle du fitness et du bien-être depuis 1994, est diplômée d’un BEE HACUMESE (brevet d’état de musculation éducative, d’entretien et sportive). En 2000, un accident de voiture lui crée de fortes tensions au niveau du rachis cervical et dorsal. Au fil des séances de kiné, elle décide de se prendre en main personnellement et de se “soigner soi-même”. Ses savoirs professionnels et sa maîtrise de la pratique du tai chi lui permettent d’entreprendre une méthode lui permettant de diminuer ses tensions et de se sentir de mieux en mieux. Cette méthode s’avérant être efficace, elle décide de la mettre en place dans ses cours qui ont un succès immédiat. Ainsi, les prémices du PB sont nées.

Le PB rentre dans le Sport, Santé, Bien être. Il s’agit d’un cours basé sur des enchaînements de mouvements alternant des postures statiques, des étirements passifs et de relaxation, en contact permanent avec un gros ballon type Swiss ball”. (Cf schématisation du PB en annexe).

Le cours se déroulant sur de la musique douce, comprend un échauffement, un corps de séance, un retour au calme et de la relaxation. Les principes d’allongement (direction d’axe), de posture, de respiration sont les premiers principes du PB. Le travail sur ballon fait appel à un travail isométrique (physiologiquement reconnu comme étant plus efficace qu’un travail traditionnel concentrique) et proprioceptif : la recherche d’un équilibre instable qui implique un travail de contraction sous maximal induit par un gainage.

Cette méthode a de nombreux bienfaits : physiques (améliorer la posture/ équilibre, renforcer les muscles profonds…), psychiques (favoriser la concentration, meilleure conscience de son corps…) et psychologique (libération du stress, calme intérieur… ).

Le PB s’applique à toute personne voulant préserver ou améliorer sa condition physique et son bien-être : hommes ou femmes, seniors, femmes enceintes, enfants, sédentaires, sportif de haut niveau, en coaching individuel ou en cours collectifs. En effet toutes les figures sont régies par une codification qui est elle-même soumise à un principe mûrement réfléchi d’adaptabilité des postures et des enchaînements.

 PARTIE 2

Étudions maintenant l’impact de cette méthode au sein des pratiquants et comparons là avec certaines autres approches.

La méthode PB s’affiche complètement en tant que méthode singulière car elle est unique tant au niveau de son approche que son outil pédagogique. L’usage du ballon permet de rendre l’activité ludique.

Au niveau des pratiquants eux même, les effets sont reconnus. Si l’on s’intéresse à ses effets, les pratiquants les verbalisent facilement : c’est une “Méthode révolutionnaire” et surprenante tant au niveau de ses effets que de sa pratique … Si l’on se réfère aux chiffres de l’INSEE[5], l’étude dit que les pratiquants recherchent dans la relaxation les sensations à 61%, la détente à 99%, la dépense physique 77%, l’amélioration des perfs 43% et les performances à 19%. Ici, les effets recherchés concordent avec ceux de la majorité des pratiquants.

Cette méthode douce séduit à la fois les pratiquants et les professionnels du sport : renforcement du dos, amélioration de la posture, libération des tensions, amélioration des capacités respiratoires, favorable à un état de bien-être physique et psychique lié au stress, … tant de bienfaits où chacun y trouve son compte. Selon l’interview, des effets sont aussi ressentis chez des sportifs (Cf le joggeur qui améliore ses performances, des SHN de karaté et de jujitsu) et chez le jeune garçon suivi par son pédopsychiatre qui voit une amélioration au niveau de son un sommeil et de son stress.

Comparons la méthode Postural Ball avec la technique de relaxation progressive de Jacobson[6]. Cette dernière est une méthode de relaxation ascendante qui cherche à aboutir à la détente mentale grâce à un travail de relâchement musculaire. Ainsi, elle permet la diminution des tensions et du stress. Concrètement, il s’agit de réaliser des contractions (5 à 10 secondes) puis de relâcher tout en prenant conscience de la différence entre la tension et la détente. Ainsi, grâce à une série d’exercices musculaires, on arrive à soulager les tensions. Nous pouvons faire émerger quelques similitudes dans le fait que le “couple tension-relâchement” permet d’atteindre une diminution des tensions aussi bien physiques que psychiques dans la pratique du PB. Cependant la méthode est différente car le temps de contraction isométrique dure en moyenne entre 20 sec et 1 mn en fonction du niveau.

Au regard de la sophrologie[7] qui se définit comme étant “l’harmonie de l’esprit”, cette méthode peut se pratiquer debout ou assis sur une chaise. Alliant un travail de respiration, de relaxation, de concentration et de dynamisation mentale et corporelle, elle a pour but de favoriser de développer du bien-être et l’épanouissement personnel. Ici, une différence émerge car le PB utilise le corps pour arriver à la détente générale.

Concernant le yoga[8]: les effets sur la santé ont été démontré par certaines études scientifiques. C’est une discipline du corps et de l’esprit qui comprend une grande variété d’exercices et de techniques. Les techniques employées utilisent des postures physiques, respiratoires et de méditation, ainsi que la relaxation. Le PB s’y rapproche donc mais utilise le ballon comme base de travail et utilise des remédiations à tout public.

Le Médiété[9] est méthode pédagogique unique, ayant pour objectif d’amener les patients touchés par un cancer à enchaîner des mouvements complexes et intenses en conscience, pour utiliser avec justesse les chaînes musculosquelettiques nécessaires à la réalisation des objectifs thérapeutiques identifiées lors des bilans physiques initiaux. Il est pratiqué au sein de la CAMI qui est une fédération spécialisée dans l’APA aux personnes atteintes de cancers. … Le Postural Ball ne pourrait-il pas aussi être le représentant d’une APA en relaxation ??

Et le Pilates ? La méthode permet de rééquilibrer les muscles du corps, en se concentrant sur les muscles centraux qui interviennent dans l’équilibre postural, et le maintien de la colonne vertébrale. Par des exercices, on essaye de renforcer les muscles trop faibles et de décontracter les muscles trop tendus, en tenant compte du rythme de la respiration lors de l’exécution des mouvements, du bon alignement de la colonne ainsi que du maintien d’une bonne posture générale. Il y a donc ici une différence car le pilates parle d’”axes” (impliquant un alignement donc une contraction) quand le PB parle de “lignes virtuelles” n’impliquant pas de contraction directe. Cependant, nous pensons qu’il faudrait pratiquer les 2 pour pouvoir véritablement comparer …

Nous pouvons dire que le PB se rapproche des techniques douces reconnues “implicitement” grâce aux pratiquants mais reste à obtenir une reconnaissance scientifique.

 PARTIE 3

Nous allons exposer dans cette troisième partie que le PB, concept nouveau et innovant rencontre différents problèmes qui peuvent nuire à son développement et à sa reconnaissance.

L’innovation est synonyme de curiosité et surtout de méfiance dans le monde professionnel.

On a comme exemple au début du développement du concept, la méfiance d’une école de kiné. En effet, les formateurs au sein de l’école étaient persuadés que le PB allait leur “piquer leur boulot” et copiait leurs pratiques. Ils ont donc mandaté une personne de l’école pour vérifier leurs soupçons. Mais la différence entre les deux a été prouvée par la personne mandatée qui a elle-même suivi la formation PB. Aujourd’hui, certains kinés viennent se former pour enrichir encore leurs propositions de soin, de rééducation et d’accompagnement.

(Si l’on parle d’éthique et de normes, d’un point de vu des représentations sociales, les hommes sont moins présents et ont beaucoup plus de mal à se mettre à la pratique du PB que les femmes. Les normes transmises par la société et régit par des stéréotypes de genre, impactent sur les pratiques de bien-être, détente et relaxation et sont encore bien présents aujourd’hui. Selon le rapport de l’INSEE  2010, voici les proportions femmes/hommes que l’on retrouve : yoga 75% de femmes et 25% d’hommes, le stretching 80% de femmes et 20% d’hommes. Pour terminer, la relaxation est pratiquée par 74% de femmes et 23% d’hommes seulement. Ces valeurs sont en adéquations avec l’attrait que représente le PB pour les hommes, ils ne sont qu’à peine 20% de pratiquants.

De plus, le rapport de l’INSEE 2010 (p 87) montre que 51% des pratiquants font de la relaxation seuls et 40% des pratiquants de yoga. C’est pourquoi il faut au minimum 3 séances pour s’acclimater au ballon et dépasser la peur du jugement d’autrui car ces types de pratiques sont encore assez méconnues en présence d’un groupe. Les fausses valeurs associées en amont sur les représentations sociales des pratiques de détente et de relaxation ont du mal à convaincre ceux qui n’ont pas encore essayés. Cependant une fois lancés, les pratiquants renouvellent les séances. Le rapport montre que 25% pratiquent la relaxation +1/semaine, 31% 1/semaine et 26% -1/semaine.

Pour faire évoluer le concept, certains instructeurs ont aujourd’hui une renommée personnelle déjà importante qui facilite le développement et la crédibilité du PB, comme par exemple au sein de Paris Diabète. Ces instructeurs ont une place d’autant plus importante que pour continuer l’expansion du PB, la créatrice doit passer par des intermédiaires. En effet, toute demande faite en son nom, dans un premier temps est vue comme une propre publicité personnelle et non pour le concept créé. Cela se traduit par une première approche externe vers les professionnels et dans un deuxième temps seulement la conceptrice est appelée pour agir.

Le PB se veut accessible à tous et un manuel existe avec les adaptations de chaque posture pour les personnes porteuses de différentes pathologies. Cependant l’adaptation est difficile aujourd’hui pour les seniors inactifs, à différencier de sédentaires, qui ont un handicap moteur et pour qui trouver l’équilibre sur un ballon paraît complexe. Cette problématique n’est pas encore résolue aujourd’hui.

Il manque à présent une chose essentielle pour la légitimité et propagation du PB : une étude scientifique mettant en évidence les bienfaits et l’efficacité du PB. Cette étude permettrait :

  • des preuves concrètes pour motiver les pratiquants
  • la reconnaissance formelle du monde médical, et la possibilité de le déclarer en acte thérapeutique remboursable par les mutuelles
  • la promotion par les médias télévisés du concept pour une plus large diffusion

Même si certains organismes font leur enquête en interne, la preuve scientifique universitaire est indispensable au développement. Les grands professeurs médicaux des hôpitaux de Paris reconnaissent les impacts du PB mais ne veulent pas écrire en leur nom tant qu’ils n’auront pas de preuve écrite sur laquelle s’appuyer. Pour que l’acte puisse être remboursable, il faudrait que des études soient réalisées sur chaque pathologie concernée : lombalgie, stress, anxiété, diabète, hypertension et bien d’autres encore.

Ainsi, si les comportements évoluent face aux pratiques de détente et relaxation, il existe encore des freins divers en France dans le cadre professionnel pour légitimer le PB.

CONCLUSION

Pour conclure cette analyse, nous pouvons dire que le Postural Ball est bien une méthode de discipline “à part entière” appartenant aux pratiques de détente et de relaxation mais également entièrement à part, par la singularité de sa méthode : utilisation d’un Swiss Ball, différenciation avec le Pilate, la sophrologie etc… et les nombreux bienfaits tant physiques que psychiques et psychologiques. En outre, au-delà d’un enjeu commercial, la méthode PB est avant tout un support méthodologique pour les professionnels. Le développement géographique dû aux demandes de formation par de plus en plus de professionnels est une marque de considération dans le secteur du sport-santé/bien-être.

Toutefois le manque de reconnaissance par le monde médical reste encore difficile sans la présence d’une étude scientifique posée et approuvée. De plus, si cette méthode est ouverte à tous types de publics, certains freins restent encore présents dus à l’impact important des représentations sociales sur une pratique de détente de “genre féminin” et une réflexion toujours en cours pour les personnes en situation de handicap ou avancées en âge. Pourtant, l’élargissement à ce type de publics ne serait-il pas une retombée révolutionnaire si l’on admet que le PB a des bienfaits qui ressemblent de près à la définition de la santé par l’OMS[10], en d’autres termes « un état de complet bienêtre physique, mental et social ?

En parallèle, nous pouvons dire que l’entretien réalisé avec Nadine GARCIA nous a permis d’analyser la pratique d’un point de vue technique et commercial, de mesurer les conditions de sa légitimité et de se confronter aux représentations sociales. Néanmoins, la possibilité de vivre cette pratique reste un manque important. Effectivement, d’un point de vue de notre formation, vivre les ressentis in et post pratique sont des éléments majeurs pour comprendre, construire et adapter des interventions.

Par extension et compte tenu des nombreux bienfaits et de la possibilité d’adapter chaque posture, envisager un intervenant en APAS ayant la formation d’instructeur en PB ne serait-il pas intéressant tant sur un plan de la formation des EAPA que sur celui de la lutte contre les mauvaises représentations sociales du PB ? En outre, si les pratiques sont encore aujourd’hui fortement impactées par des représentations genrées, ne sommes-nous pas en première ligne, étudiants STAPS en tant que futurs intervenants pour déconstruire ces stéréotypes ? Cela ne passe-t-il pas par le vécu de pratiques éclectiques et pas seulement par “des formations STAPS dominées par une culture sportive masculine” (LEFEVRE, Fabriquer du masculin dans les formations STAPS, 2014).

 

QUELQUES DEFINITIONS

  • TRAVAIL CONCENTRIQUE : la force musculaire peut mobiliser les pièces osseuses sur lesquelles sont attachés les tendons, il y a rapprochement des segments autour d’une articulation donnée. En d’autres termes le muscle se contracte tout en se raccourcissant.
  • TRAVAIL ISOMETRIQUE : Lors de la contraction, la longueur musculaire reste constante. Il n’y a pas de déplacement lors de ce travail, il est utilisé dans le maintien postural par exemple… les muscles se contractent, les leviers ne bougent pas et les points d’insertion sont fixes.
  • PROPRIOCEPTION : désigne la perception (sensibilité profonde), consciente ou non, de la position des différentes parties du corps. PRADET, Michel, La préparation physique, INSEP, novembre 2004 

 

BIBLIOGRAPHIE 

BARBIN JM and co, Référentiel d’activités et de compétences de l’enseignant en activité physique adaptée, Société Française des Professionnels en APAS, 2016

DECLERCK M., Sophrologie, lexique des concepts, techniques et champs d’application, Elsevier Masson, 2010, éd. L’Harmattan, 1999

DESCOTES, BOUILLET, Comprendre les impacts et bénéfices de la thérapie sportive contre le cancer, Cami sport et cancer, 2008

DURAND, Le training autogène, 2008

HEAS and coll, L’offre de relaxation en France comme exemple d’éthique psychocorporelle : analyse d’une déontologie en action. Revue interrogatoire, 2008 JACOBSON E., Savoir relaxer pour mieux gérer le stress, Les éditions de l’homme, 1980

LEFEVRE, Fabriquer du masculin dans les formations STAPS, 2014.

PAPIN J., La Voie du yoga, Éd. Dervy, Paris, 1990, 280 p.

PENEF, La France malade de ses médecins, 2005

PRADET, Michel, La préparation physique, INSEP, novembre 2004

RAPPORT INSEE, La pratique des activités physiques et sportives en France, 2010 chap7 p 88-89 de Fabrice BURLOT et Brice LEFEBVRE, 2010.

ROLLAT, Guide des médecines parallèles, 1973

 

ANNEXES

❖  Annexe 1 : Schématisation du Postural Ball®

❖  Annexe 2 : Interview intégral             

 INTERVIEW

  • Réalisé le lundi 23 septembre 2019
  • Durée 1h30
  • Professionnel interviewé : Nadine GARCIA : conceptrice de la méthode Postural Ball

Email : posturalball31@gmail.com   Tél : 06 72 36 78 22

  • Légende :

I : Nadine GARCIA

B : Blandine d’ALDEGUIER

P : Pauline BEAUMONT

M : Myriam DIANA

Annexe 1 : Schématisation du Postural Ball

Annexe 2 : Interview

M : « Dans le cadre de notre formation on a une UE dans l’intervention sur les pratiques de détente et on doit interviewer un professionnel qui fait des pratiques de détente, fitness ou yoga etc. J’ai pensé à toi parce que je pense que tu colles au profil. Donc interview puis après nous ont fait un rapport de ce qu’on a entendu, un rapport, un dossier, une analyse. Donc si ça ne te gêne pas, on va t’enregistrer.

I : Pas de problème

P : Quel est votre métier aujourd’hui ?

I : J’ai plusieurs casquettes dans mon métier, je suis éducatrice sportive, directrice et formatrice de l’école de formation PB et créatrice du concept Postural Ball (PB).

P : Du coup vous avez toutes ces casquettes-là la même semaine ?

I : Oui, je fais tout ça.

P : Quels sont vos formations de base

I : Je suis dans le métier depuis plus de 30 ans, j’ai commencé à l’époque de Véronique et Davina, j’étais prof de musculation et de fitness (gym tonique et autres). A l’époque il n’y avait pas de diplôme installé reconnu, donc j’ai commencé comme ça puisque j’étais dans le sport depuis mon plus jeune âge. J’ai voulu continuer dans ce cursus et on m’a demandé de donner des cours de musculation et fitness. Puis les diplômes sont arrivés, j’ai passé un Brevet d’Etat Sportif HACUMESE (Haltérophilie, Culturisme, Musculation, Educative, Sportive et d’Entretien). J’avais auparavant passé un diplôme fédéral au sein de l’EPMM qui est aujourd’hui « le sport pour tous ». Et d’autres formations complémentaires…

P : Donc il n’y a pas eu de cursus universitaire ?

I : Non j’ai passé ces formations au CREPS à Toulouse

P : Donc comment en êtes-vous arrivée là, donc à votre concept ? Votre parcours en quelques sortes ?

I : C’est toute une histoire…

M : On peut peut-être cibler un peu plus commençant par le début, combien de temps as-tu tenu la salle ?

I : On a créé un centre de remise en forme avec mon mari en 2001 dans le parc aéronautique de Colomiers (31) en alliant nos savoirs respectifs c’est-à-dire le sport et le bien-être. Dans une salle de taille humaine. Ensuite comment est venu le PB ? J’ai eu un accident de voiture entre temps une fois que j’avais ouvert ma salle, c’est donc les prémices. J’ai eu les cervicales et les dorsales touchées mais étant dans la salle, j’ai dû continuer mon travail, étant indépendant, on n’est pas salarié et on ne touche pas le chômage. Un ami kiné-ostéopathe me prenait deux fois par semaine en séances.  Puis je me suis dit, toi avec tout ton savoir et tes connaissances en travaillant sur ton corps, qu’est-ce que tu peux mettre en place pour améliorer et accélérer la guérison ?

B : de le faire de manière autonome du coup ?

I : oui. A l’époque j’étais aussi prof de tai-chi, je faisais des méditations. J’ai commencé tous les jours à me mettre en posture assise et j’ai commencé à visualiser là où étaient mes douleurs (entre autres proche de ma colonne vertébrale). J’ai essayé de diriger une respiration pour débloquer mes tensions. Au bout de plusieurs mois avec une pratique chaque jour, j’ai réussi à monter des paliers, ça a fait du cracking tout seul.  Je me suis rendue compte que c’était possible puisque je lâchais prise, tout était détendu tout en visualisant quelque chose. Puis il fallait pour moi renforcer, solidifier car après un accident le corps est fragilisé. Je vais donc mettre en place des cours spécial dos. On ne trouvait pas à l’époque les ballons en France dans les magasins, donc j’utilisais les steps que j’avais dans la salle. J’ai commencé à mettre en place des postures : assise, allongée sur le step juste axé sur les problèmes de dos. Je donnais des cours d’une demi-heure en interne sans publicité et je me suis aperçue que ça plaisait. Un jour mon mari part faire des courses dans un petit supermarché de marque allemande, il trouve des ballons, les achète et à ce moment-là je change les steps par des ballons. J’ai donc commencé à utiliser les ballons. Puis je suis revenue en arrière, je me suis dit «okay tu fais des postures statiques, tu travailles le dos mais quand tu as réussi à te débloquer c’est parce que tu lâchais prise et employais une respiration spéciale, il faut donc que je l’installe sur mes cours. »

P : La respiration ne faisait pas partie des cours ?

I : non c’était juste le placement et le renforcement musculaire. Il fallait donc utiliser le ballon. Je me suis dit, le ballon c’est rond et tu vas faire corps avec lui, l’accompagner dans cette rondeur pour changer d’une posture à une autre. Donc j’ai mis en place une codification pour cela. Puis dans ma réflexion je me suis dit « tenir une posture un certain temps même en lâchant prise, ça demande une intensité donc derrière il faudrait bien que tu fasses une relax. » donc étirement passif et relax entre les postures pour que ça fasse du fractionné. J’ai continué à me questionner, comment tu peux renforcer tes muscles sans chercher à contracter quelque chose ? et là, j’ai découvert qu’en reliant intérieurement 4 points (2 dernières côtes et crêtes iliaques), et en plaçant des alignements, lignes qui nous traversent pour avoir une bonne posture et qui passent à travers le corps et sortent d’un côté et de l’autre en opposition. C’est cela qui va permettre de trouver une posture alignée sans chercher à vouloir contracter, en équilibre sur le ballon. Le but étant de visualiser avec cette respiration que ses lignes sortent de notre corps par des points de sortie précis.

P : C‘est donc une méthode un peu spirituelle ?

I : Tout à fait, ça sort complètement des autres concepts qui sont renforcer/contracter et là ça se fait naturellement tout seul, sans chercher à le faire. Et grâce à mon métier et mes diplômes j’ai découvert quelque chose, le muscle qui gaine (le transverse) est raccroché à des os et si je rassemble ces os un peu intérieurement, ça le met en action sans chercher à contracter en imaginant que les os forment 4 points tenus par des bretelles que l’on rassemble. C’est donc que du ressenti en visualisation et concentration. Puis tenir des postures en équilibre sur un ballon, on renforce 80% de plus qu’un gainage naturel sans ballon. Et le fait que ça tienne tout seul grâce à ces principes de respiration, et des axes que l’on fait sortir par les points de sortie, ça entraîne un renforcement des muscles profonds tout en circulant, il n’y a pas de flux de sang et d’oxygène qui se fait dans le muscle comme quand on contracte en le racourcissant et volontairement. Là ça se renforce avec la circulation des fluides, donc ça libère des tensions.

P : Comment vous avez su tout ça ?

I : A chaque fois on me dit tu as travaillé avec des médecins, kinés… c’est mon travail personnel, mes ressentis personnels, mes connaissances personnelles qui ont fait que c’est sorti ça, à tel point que c’est aujourd’hui rentré dans le secteur de la santé puisque des kinés se forment. Au départ PB je n’avais pas appelé ça comme ça, je n’étais pas diplômée Pilate mais je me suis dit je vais appeler ça Pilate ballon dans mon centre.  Et un jour une dame est venue me voir à la fin d’un cours en me disant : « moi je fais du Pilate ailleurs, plusieurs et ce que vous faites ce n’est pas du Pilate », je l’ai remercié et j’ai décidé de passer la formation Pilate. Je me suis aperçue que je ne pouvais plus appeler ça Pilate ballon. J’ai donc choisi Postural Ballon puisque l’on travaille sur la posture puisque c’est que le gainage, qu’il n’y a pas de mouvements et postures répétées. Sauf que Postural Ballon ça fait long du coup j’ai supprimé les deux dernières lettres et ça a donné Postural Ball. Je n’ai pas cherché à américaniser le nom, c’est venu comme ça.

B : Comment est venue l’école de formation ?

I : Dans mon centre je donnai 6 cours de PB par semaine, d’autres personnes travaillaient avec moi, des prestataires de service, éducateurs sportifs ou autres. Un jour je suis tombée malade et je n’ai pu donner mes 6 cours, j’ai demandé à être remplacée sauf que personne n’était capable de refaire ce que je faisais… du coup ils m’ont demandé de les former, ils disaient : « nous on peut suivre mais on n’arrive pas à le reproduire ». Donc avec une personne que je connaissais (Valérie LE NIR), pendant un an on a travaillé sur un manuel de formation. Elle m’a aidé au niveau administratif pour mettre le manuel en page, je lui ai donné le contenu mais le reste… ce n’était pas mon truc.  Puis j’ai créé une école de formation, la première formation j’avais 8 personnes sans faire de publicité, j’ai été moi-même surprise.

M : J’y étais moi aussi.

I : c’est vrai oui et aussi j’avais un parisien, Jude ONGUENE qui est préparateur physique et coach sportif à Paris, très réputé là-bas au niveau de son métier. A l’époque il y avait TLT, la télévision régionale qui était venue me faire une petite interview sur le PB dans ma salle et j’étais passée du coup aux infos. Et lui cherchait sur internet ce qu’il existait comme pratiques de Swiss Ball car il voulait se former là-dessus. Il est donc tombé sur cette vidéo et trouve ça intéressant donc il appelle TLT. En passant d’une personne à une autre, il a réussi à avoir mes coordonnées. Il m’appelle, la formation était une ou deux semaines après et il décide de venir. Je me retrouve donc entre-autre avec un parisien et Myriam !

P : Les 7 autres du coup venaient de ?

I : C’était des profs de la région que je connaissais, dans le milieu sportif.

Après j’ai commencé à le faire savoir sur les réseaux sociaux et je me suis aperçue qu’il y avait beaucoup de demandes. Je me suis freinée parce que j’avais la salle à gérer à côté, je travaillais 50 heures/ semaine avec la salle, en plus des week-ends où je partais en formation. Avec mon mari, nous avons décidé de vendre le centre, je ne pouvais pas tenir les deux. J’ai tenu 3 ans mais ça a été dur parce qu’avant de la vendre on a eu des désistements, des gens qui voulaient la prendre puis finalement non. J’ai fait les formations à partir de 2013, où j’ai ouvert l’école de formation, jusqu’en 2016. J’ai vendu la salle en 2016. Depuis, j’ai développé le PB en France et c’est en train maintenant à l’international.

P : Développer c’est-à-dire, vous allez dans les salles et vous proposez le concept ?

I : Non pas du tout, je ne vais pas dans les salles, moi je propose la formation. C’est-à-dire que je mets des dates de formation, je choisis un lieu dans des villes : Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux … je choisis ce qui est adapté à ce que je veux. On me propose un lieu d’ailleurs souvent maintenant c’est plus ça qui arrive et avant c’était l’inverse. Ensuite je propose les dates et les gens s’inscrivent sur ces dates. Je fais la communication, la pub, le marketing, les inscriptions, le suivi de la formation…

M : Les pub passent par Facebook, Instagram ?

I : Les réseaux sociaux : Twitter, Instagram, Facebook (Fb), Linkedin, partout j’étais obligée, c’est grâce à ça d’ailleurs que j’ai décollé. Au début je me rappelle quand j’ai commencé en 2013 à me faire connaître, au début Fb me bloquait à chaque fois parce qu’en fait je ciblais, c’est-à-dire que je faisais des recherches pour voir à qui je pouvais demander d’être ami avec moi. Je tapais par exemple « coach sportif Paris, Toulouse, Kiné, … » et j’invitais les gens. Certains me bloquaient, certains me demandaient « mais vous êtes qui ? » puis d’autres regardaient seulement mon profil. Mais par contre à l’époque Fb me bloquait. Alors il fallait attendre une semaine, puis je recommençais, puis il fallait attendre encore puis recommencer et ça a duré des mois comme ça. Jusqu’au jour où je me suis retrouvée avec 5000 amis. J’ai donc créé un autre profil et d’autres pages.

M : D’accord merci tu as dit beaucoup de choses sur la création.

B : On va peut-être axer sur la pratique maintenant.

P : Là, si vous deviez qualifier rapidement votre pratique, vous diriez quoi ?

I : Sport, Santé, Bien être. C’est du sport parce qu’on travaille physiquement quand même. De la santé parce que tout a été adapté pour les problématiques : épaules, genoux, dos…, toutes les postures sont adaptées et surtout adaptables. Et puis en plus de ça, ça libère des tensions donc ça fait du bien pour les problèmes de dos, pour les gens stressés. J’en passe parce qu’on s’est aussi aperçu que pour les problèmes de diabète, la régulation de la circulation, le rythme cardiaque, Il y a beaucoup de retours de témoignages (voir sur le site http://www.posturalball.fr). Enfin le bien être parce que ça agit sur le relax, la détente, le lâcher-prise. Donc c’est vraiment les trois catégories vers quoi cette pratique amène.

P : Tout à l’heure vous parliez de fondamentaux : 4 points, respiration, axes, quelle est la différence ?

I : Alors ça ce sont les trois principes fondamentaux de la méthode. L’activité en elle-même, c’est un enchainement chorégraphié de postures statiques, d’étirement passifs et de relaxation, tout ça en musique et en contact permanent avec un Swiss Ball. Au début je disais que c’était dans la catégorie sport santé parce qu’il existe des organismes qui font du sport santé, des labels, mais ça n’a rien à voir, c’est vraiment du sport santé bien être, ce n’est pas une catégorie, c’est dans la pratique en elle-même.

P : D’accord c’est une activité en fait qui ne ressemble pas à une autre, elle est à part ?

I : C’est pour ça que ça marche, c’est parce que c’est révolutionnaire. Ils le disent d’ailleurs, là encore j’ai fait une formation ce Week end et un m’a dit « mais c’est révolutionnaire ton truc ». C’est pour ça que ça rentre dans les hôpitaux, ça rentre partout parce que ma méthode sort de tout ce qui peut déjà exister dans les activités physiques.

P : D’accord, est ce que vous le rapprocheriez un peu au “médiété” ? C’est une technique particulière de posture et de respiration. En lien avec la relaxation et qui parle d’axes.

I : Non je ne connais pas, ils se sont surement appuyés sur ce qu’ils ont vu…Après il en a déjà qui parlent d’axes, comme le Pilate avec la colonne vertébrale. Moi je ne parle pas d’axe corporel mais de ligne virtuelle. Ce n’est pas basé sur le physique, parce que si je parle d’axe de la colonne vertébrale je mets plein de tensions sur mes tendons, au niveau des ligaments, au niveau articulaire, musculaire puisque j’étire. Avec les lignes virtuelles, il n’y a aucune tension articulaire, ligamentaire, musculaire et pourtant les muscles se contractent. De toute façon il faut pratiquer, parce que là ça reste mental et on a du mal à s’imaginer tant qu’on ne connait pas et qu’on connait autre chose en plus. La plupart des gens que je forme me disent « mais attends, tu nous perturbes là ! ». Ils ont des acquis complètement différents, pour eux c’est pas du tout ça et c’est très dur, parce que là ils se rendent comptent qu’ils repartent de zéro sur quelque chose et il faut l’accepter, même après vingt ans de métier.

P : Oui ce n’est pas facile quand on s’est ouvert à des sensations et qu’il faut accepter de s’ouvrir à d’autres qu’on ne connait pas.

I : Et pourtant ça travaille, parce que je peux vous dire qu’il y a même des sportifs de haut niveau qui ont testé e PB. Il n’y a pas que des professionnels de la santé ou des personnes en situation de handicap, puisqu’il y a des champions du monde (un ancien en karaté) qui ont testé le PB. D’ailleurs il a fait une vidéo sur YouTube si vous regardez Karaté PB. Sur ma chaine YouTube il y a toutes les vidéos de témoignages. Par exemple une journaliste sportive de la chaine l’Equipe, un champion du monde de Jujitsu… Parce qu’il y a une addition avec ce qu’ils travaillent et en plus dans le PB on ajoute la concentration et le travail sur tous les muscles stabilisateurs profond mais dans le lâcher-prise. Donc c’est assez intéressant pour les sportifs de haut niveau aussi, ça leur apporte vraiment des choses complémentaires.

M : Ceux à qui on a demandé un travail d’imagerie mentale, ils peuvent associer cela à leur corps ?

I : C’est ça, ils y arrivent, ils sentent que ça travaille, que ça les équilibre etc. Il y avait un athlète, un coureur à pied qui le faisait, il était en STAPS d’ailleurs. Un jour il arrive à la salle, il teste une séance et j’ai vu son témoignage sur le livre d’or du site alors que je ne le savais même pas. Il me met sur le témoignage « voilà, moi j’étais venu faire l’essai PB, je fais de la course à pied » bon je te dis en gros car la phrase exacte je ne l’ai plus mais il stagnait en gros sur une distance donnée et un temps donné. Et après la séance, il s’était remis à courir et il avait dépassé son temps. Et ça l’avait surpris puisque ça faisait des semaines en gros qu’il stagnait, qu’il était bloqué.

P : D’après vous c’est dû au lâcher-prise ou à la posture, renforcement ?

I : Les deux ! S’il n’y avait que le lâcher-prise ça ne marcherait pas. S’il y avait que la posture et le renforcement ça ne marcherait pas non plus. Donc ce sont les deux à la fois, ça apporte de la puissance musculaire. Tu y arrives même debout sans ballon, les trois principes le souffle, les directions d’axes… quand je parle des directions d’axes c’est par exemple quand je suis assise, j’ai un axe vertical qui part de la tête et qui va au coccyx. Quand j’ouvre les bras sur le côté, un autre axe qui part de la main gauche à la main droite, donc axe vertical et horizontal. J’imagine avec le souffle que je fais sortir la ligne verticale de mon corps loin là-bas. Je les traverse vers l’extracorporel en opposition en haut et en bas. De même des points sur les mains, comme le fil de speeder man, loin loin loin loin de chaque côté mais en globalité et avec les autres principes. C’est-à-dire que je ne pense pas là, là, là, ou là [mime d’une bulle autour de soi], mais plutôt avec les 4 points, plus le souffle, plus le relâchement, lâcher-prise du reste du corps.

P : Ça me fait penser au schéma de l’homme de Léonard de Vinci, un lien ?

I : Voilà c’est ça, c’est du 3D. D’ailleurs c’est ce que je leur dis en formation et ça amène une force et une puissance supérieure.

M : Actuellement, est-ce que tu donnes des cours ?

I : Oui pour moi c’est important de continuer.

M : Tu interviens dans des salles, comment tu fais maintenant que n’as plus le centre de remise en forme Biogym ?

I : Non, j’ai créé une association quand j’ai vendu Biogym. J’ai déménagé à Mondonville et j’ai créé une asso parce qu’il y’a des gens qui m’ont sollicité pour leur faire des cours. J’ai demandé une salle à la mairie de Mondonville et de ce fait, on donne des cours, moi de PB et mon mari des cours de Tai Chi. J’ai continué quand même une activité plus terre à terre, plus physique, je donne des cours de HIIT qui est l’opposé du PB !

P : C’est quoi ?

M : High-Intensity Interval Training

P : D’accord merci.

I : Ensuite je travaille pour une association à Léguevin. Alors pourquoi Léguevin ? parce que j’ai repris l’association de Valérie, une amie, parce qu’elle partait au Pays Basque. La première année j’ai dit oui, on va reprendre, le temps de la reconstruire. Puis je suis sortie de l’association, du bureau et ils ont continué de la gérer parce que ça me prenait trop de temps. Donc je n’y suis plus que le mardi soir, je fais deux cours d’affilé. Et cela suffit. Ensuite, j’ai mon bureau à la maison, où je dois gérer l’école de formation, la paperasse, l’administration, les devis, les conventions, les factures, la communication, le marketing, le suivi à l’international, les évènements, les formations le WE aussi etc….

M : Et nous des fois [rire] !

P : Du coup vous avez fait un ouvrage pour votre formation ? Un manuel ?

I : Oui il y a un manuel de formation, [désigne M] toi tu as essuyé les plâtres d’ailleurs ! Et il y a une version 2020 qui change totalement.

P : Tous les ans vous le renouvelez ?

I : C’est pour ça que je continue à donner des cours. D’abord ça me permet d’être terre à terre, de ne pas être que la créatrice. Ça me met beaucoup en avant et donner des cours me permet de rester sur terre aussi, de rester moi-même, de ne pas prendre le melon. J’ai envie en même temps de continuer d’échanger avec les gens, voir ce qui marche, ce qui est bon/pas bon, ce qui évolue. Tout ça je le retransmets de nouveau dans mes formations. Donc j’ai pu faire évoluer des choses. Au début c’était encore plus physique (c’est pour ça peut être que même à M quand je parle là, elle doit redécouvrir des choses peut être) et je ne parlais pas de tout ça encore. Là c’est magique et maintenant on corrige qu’avec les principes du PB.

M : Oui je pense que si je reviens à ton cours une fois, ça aura beaucoup changé

I : Oui ça évolue très vite et c’est pour ça que j’ai remis à jour le manuel de formation.

B : Est ce qu’il y a des limites qui bloquent un peu ? Est-ce que dans l’évolution il y a des choses qui à un moment ont bloqué ? Par exemple une ouverture à d’autres publics ?

I : Alors le seul public qui pour l’instant bloque ce sont les séniors non actifs. Pas les sédentaires eux-mêmes parce qu’on peut faire des cours pour les séniors mais actifs, c’est-à-dire qui n’ont pas de canne, pas de problématiques où il faudrait faire du coaching presque individuel ou alors presque adapté sur chaise, parce que sur le ballon ils ne pourraient pas tenir.

M : Donc un frein avec les publics ayant des problèmes ou handicap moteur.

I : Oui là c’est plus compliqué. Mais après moi j’ai aucun problème parce que j’ai même donné des cours je m’en rappelle à la salle en face. Il y avait une école adaptée avec des trisomiques, une ASEI, on traversait la route, on était juste en face. Chaque année ils choisissaient une activité pour l’année pour les faire sortir du centre, un jour ils ont demandé le PB et ils sont venus pour une séance par semaine. Ça c’était très intéressant parce qu’il y avait tout sorte de problèmes mental et physique et n’empêche qu’ils avaient tout compris. Ce n’était pas pareil, il fallait adapter les exercices mais je faisais le retour après chaque séance :

  • « Alors qu’est-ce que vous en avez pensé ? »
  • « Ah ben moi ça m’apporte du bien-être »
  • « Moi je suis plus grand »
  • « Moi ça m’a fait du bien à mon dos ».

En fait tout ce qu’ils ressortaient c’était les effets recherchés. Donc même dans ce public là on peut mettre en place la méthode.

P : Comment vous faites pour adapter du coup ? Est-ce que vous vous renseignez sur le public avant ? Ou est-ce que vous commencez une séance et vous adaptez sur le moment ?

I : Une codification a été mise en place, tout a été programmé pour les adaptations. C’est-à-dire qu’en formation ils l’apprennent. Quelqu’un a un problème d’épaule sur telle posture qu’est-ce que tu peux faire ? Le genou pareil, sur telle posture qu’est-ce qu’on peut faire ?

P : Vous arrivez du coup à prendre en compte, par exemple en ASEI qu’il va y avoir un problème d’épaule relié à un problème cognitif, un problème d’équilibre ? C’est possible de tout gérer en même temps ?

I : Oui en formation je leur apprends tout ça, comme je vous ai dit toutes les postures sont adaptables donc je leur apprends.

B : Le travail pour trouver les adaptations se fait donc en amont ?

I : Ah oui un gros travail sur la planification et la codification qui a été mis en place : comment aller en posture sur le ballon ? Sans tomber et en étant bien placé ?  Comment en sortir ? Comment passer d’une posture à une autre en faisant corps et en roulant avec le ballon sans tomber ? Donc il y a des transitions et tout a été codifié.

M : Si on pousse le vice jusqu’au bout, si tu encadres des personnes amputées d’une jambe pour travailler tout ce qui est équilibre ?

I : Oui, alors de toute façon quelqu’un qui est amputé a déjà une prothèse donc il peut avoir un appui au sol. Puisque le tout est d’avoir un appui au sol.

M : Mais du coup il va falloir qu’il retravaille les axes ?

I : Oui tout à fait mais ça va devenir du coaching individuel et là on adapte, c’est-à-dire que ce n’est pas un même travail que dans un cours collectif.

B : Les séances individuelles existent aussi ?

I : Oui, par exemple, il y a des kinés qui s’en servent dans leur cabinet. Moi, pendant la formation, je leur apprends avec un enchainement chorégraphié mais aussi en coaching individuel, en fonction d’un objectif, d’une problématique particulière.

M : Tu prends en coaching individuel ceux qui veulent mais aussi ceux que tu considères comme à prendre à part par rapport au collectif ?

I : Tout à fait, par exemple quelqu’un qui a une problématique importante dans un groupe et qui a du mal vraiment à suivre, on peut peut-être lui conseiller de faire quelques séances en coaching individuel, le temps que ça aille mieux, pour revenir dans le groupe.

B : D’accord et ce sont des groupes de combien globalement ?

I : ça dépend. Moi je prends maximum une vingtaine de personne, après en fonction de la salle aussi. J’ai beaucoup de gens que je forme qui ouvrent des studios « Sport Santé » maintenant et qui allient que trois activités, qui se spécialisent et ça c’est l’avenir. Pilate, PB, et Stretching ou un autre. Ils se spécialisent et ils ont du monde. Les kinés, les médecins, leur envoient des patients par ordonnance, ils prennent par contre que dix personnes maxi, pour vraiment encadrer et ils font payer en conséquence. Et ça marche, c’est l’avenir. C’est en train de se mettre en place, il faut savoir comment on le lance, comment on diffuse, qui contacter, envoyer des dossiers de présentation, inviter, créer des évènements, inviter des kinés, des ostéopathes, des pharmaciens…

P : Quels professionnels ont le plus reconnu le concept ? Parce que j’imagine que certains ont dû se dire qu’ils ne prescriraient jamais ça à leurs patients ou d’autres qui se disent « si c’est intéressant »?

I : Alors, une école de collège de haute médecine à Brest me contacte. Le responsable me dit « ce qui vous faites ça nous intéresse et on aimerait que vous veniez former nos kinés en swiss ball». Je leur ai dit « mais attendez, moi je ne suis pas kiné, vous être sûrs ? », « Oui oui on a fait des recherches en Europe, votre méthode nous intéresse ». Donc j’ai été à Brest. A la première formation, je me suis retrouvée avec vingt kiné en face. Je n’appelais pas ça PB parce que c’est une marque déposée mais bon c’était un dérivé du PB. Dans cette formation ils se présentent tous et une se présente mais très succinctement. Dans les formations de kiné souvent ils font une présentation au début puis à la fin ils refont une présentation avec ce qui s’est passé. Donc on refait un tour et on retombe sur elle et elle nous dit « Moi je vais vous dire exactement qui je suis parce que je ne vous l’ai pas dit. En fait je suis formatrice à l’Ecole du Dos et je suis venue voir ce que vous faisiez, j’ai été mandatée pour venir voir et en effet ça n’a rien à voir avec ce qu’on fait. Donc je vais leur dire que ça n’a rien à voir et que ce que vous faites c’est très bien ». Et depuis, ma formation a été reconnu.

B : C’est-à-dire que ça a donné une légitimité énorme au PB ?

I : Ah oui ça a été énorme. Mais ils sont incroyables, jusqu’à mandater quelqu’un, puis c’est-à-dire qu’elle était formatrice donc ce n’était pas quelqu’un du bureau. De temps en temps j’ai des kinés et des ostéos qui viennent se former puisque ma formation est ouverte aux professionnels du sport, de la santé, de la danse et du bien-être. J’ouvre donc à 4 catégories. Et depuis, ça va tellement loin que Jude l’a rentré dans les hôpitaux de Paris pour des personnes ayant des problèmes d’obésité, de diabète, des problèmes cardiaques. Il y a un protocole qui est mis en place. Ça s’est aussi développé à Paris Diabète Anis que j’ai formé. Lui est coach sportif et a trois maladies ; il est diabétique de type I, une maladie du cœur et une très importante aussi au niveau du ventre. Quand il est venu passer la formation, son diabète a chuté. Il avait son appareil et je ne le savais pas. A la fin de la journée il est venu me voir et il m’a dit : « il faut que je te montre quelque chose… faire descendre l’insuline, faire descendre mon diabète, il faut que je fasse 3h de cardio. Là avec ton PB, c’est descendu ». J’avais moi des doutes mais à chaque fois qu’il en fait, la respiration l’aide beaucoup par rapport au cœur et par rapport au rythme cardiaque et son diabète descend. Le PB lui apporte tellement, qu’il a fait une formation universitaire éducateur sport santé expert et thérapeutique, il est rentré dans Paris Diabète, il donne des cours de PB dans d’autres lieux à Paris.

B : Vous n’avez pas eu d’autres personnes ayant d’autres pathologies qui ont vu des effets ?

I : Si si, en cancérologie, j’ai eu des retours sur des cancers du sein. Maintenant ce qu’il se passe actuellement c’est que j’ai plein de retours de la santé, en pathologie et tout ça. Des professionnels médicaux d’hôpitaux sont venus me voir. Une enquête a été réalisée par une instructrice qui a été publiée sur les bienfaits que cela apporte mais maintenant ce qu’ils veulent c’est une étude scientifique. Très compliquée à avoir… Je me suis dit que faire faire cette étude dans l’université ça serait intéressant ! Les professeurs attendent que ça, puisque pour le moment les professionnels de la santé sont d’accord mais de là à écrire en leur nom propre…

P, B : De toute façon les personnes atteintes de pathologies récupèrent de la confiance avec des études scientifiques, des preuves qui…

M : C’est vrai qu’il n’y a pas pour le moment d’appui, de références bibliographiques…

P : Vous avez fait une enquête vous avez dit tout à l’heure ?

I : Oui vous pouvez trouver l’enquête, sur mon site internet « découvrir le PB ».

M : tu as trouvé des médecins qui prescrivent des séances ?

I : Oui, il y en a qui le font. J’ai reçu d’une instructrice une copie d’un certificat médical d’un médecin qui avait prescrit des séances de PB.

M : Toi si tu reçois une ordonnance, c’est pris en charge par la sécu ?

I : Pas encore non mais je cherche à rentrer au près des mutuelles.

B : C’est de même pour nous pour l’Activité Physique Adaptée qui n’est pas prise en charge par la sécu mais ça commence avec certaines mutuelles.

I : oui certaines le font mais pour moi il faudrait juste que je puisse avoir l’accord de certaines mutuelles. Mon problème maintenant c’est que si ça passe en mon nom propre, rien ne passe… Je vous explique pourquoi parce que je ne comprenais pas non plus au début, je trouvais ça bête. Des personnes qui travaillent dans la communication, le journalisme m’ont dit que ça ne fonctionne pas comme ça. Comme je suis la créatrice du PB, si je fais ma communication moi-même pour les journalistes ou autres en mon nom c’est comme si je faisais ma propre pub personnelle. C’est pourquoi sur le dernier communiqué de presse, j’ai mis le nom d’une instructrice. Il faut que je passe par des intermédiaires pour que ce soit pris au sérieux, comme si j’avais un attaché de presse !! C’est la même chose pour les mutuelles, il faut que ça passe par des personnes interposées au départ et ensuite ils prennent rdv avec moi. Là je vois à Paris tout ce qui rentre dans les hôpitaux, c’est grâce à mes intermédiaires et pas par moi.

B : Maintenant ça se fait dans l’autre sens ? c’est eux qui viennent ?

I : tout à fait, ce sont les instructeurs qui sont en train de développer le PB.

B : Une fois que les instructeurs passent la formation, ils ont le diplôme reconnu pour enseigner ?

I : Alors, une fois qu’ils passent la formation, il faut qu’ils réussissent leur test de certification, d’évaluation. Et ensuite, ils ont une licence à prendre puisque j’ai déposé le concept. J’ai déposé la marque et la méthode. On ne peut normalement pas déposer de méthode mais là je l’ai déposée sous forme d’enveloppe solo

B : C’est quoi une enveloppe solo ?

I : Ce sont des conseils de mon avocat. Alors, on ne peut pas déposer une idée, une méthode mais comme les principes de la méthode sont nouveaux, que ça n’existe pas et que c’est moi qui l’ai créé, on peut déposer une enveloppe solo. Et Comme il y a un livre qui a été écrit, il y a une preuve. Donc tout ça a été dicté par un avocat. Et ensuite la marque est déposée. Pour les instructeurs il y a une licence annuelle à prendre qui permet de pouvoir ensuite utiliser la méthode et la marque. SI quelqu’un passe la formation et ne prend pas la licence c’est juste d’ordre personnel, pour s’entraîner chez soi. Et la licence permet d’utiliser le concept PB, et en plus l’accès à du marketing, des vidéos, des articles, être référencé sur le site, etc…

M : La formation se déroule comment ?

I : deux week-ends en France. A l’international c’est encore autre chose puisque depuis août l’équipe s’est agrandie et j’ai formé des ambassadrices formatrices dans quatre pays différents, le Canada, l’Allemagne, l’Italie et le Portugal.

B : Et pas dans les pays nordiques ?

I : Non il y a tout à faire.

Au Canada j’ai deux ambassadrices formatrices c’est-à-dire que je leur ai « vendu comme une franchise », elles ont un cahier des charges à tenir, des retours à faire, j’ai la vue dessus aussi, elles ont eu des outils à disposition. Donc ce que je fais en France, elles le font dans leur pays approprié. Elles sont deux au Canada car le pays est grand et sinon une en Allemagne, une en Italie et une au Portugal. Les dates de formations sont programmées, ça va démarrer pour 2020.

M : Comment tu arrives à te faire connaitre à l’étranger ?

I : RIRE, par les réseaux sociaux !! Je leur ai appris comment il faut faire, tout ce que j’ai mis en place en France. Elles sont venues par les réseaux sociaux ! et elles commencent déjà à avoir des contacts. Elles vont donc former des instructeurs dans leurs pays attitrés, développer avec aussi des évènements. Ce qui est le plus drôle c’est que ce sont que des instructrices PB qui habitent en France mais qui croient au concept et qui veulent s’investir. Donc elles voyagent, sont présentes sur les réseaux sociaux. Elles ont des obligations à respecter : parler et écrire la langue du pays. Il y a eu une offre précise, je ne prends pas n’importe qui non plus.

M : Les futurs instructeurs PB sont obligés d’être diplômés prof de danse, de yoga ou de fitness ?

I : c’est pareil qu’en France, professeur du sport, de la danse, de la santé et du bien-être. Donc il y a quand même 4 catégories.

M : Donc pas que le sport, tu touches les autres catégories … et par rapport à la jeunesse et sports ?

I : C’est une école privée. Et ouvert à plusieurs corps de métiers que je viens de vous citer. Puis le PB est déposé pour le cadrer sinon ça partirait dans tous les sens. Eviter des déviances

P : Parce que les LES MILLS c’est déposé ?

I : oui c’est déposé et ils sont partout à l’international aussi.

P : ah ok

B : Du coup, aujourd’hui il y a combien de personnes qui sont formées du moins en France ?

I : J’ai formé 460 personnes je pense là actuellement. Ça ne veut pas dire qu’il y a 460 personnes actives puisqu’y en a qui ont peut-être arrêtés. J’en suis à peu près dans les 380 personnes actives je dirai.

P : Sur une période de combien de temps ?

I : On va dire depuis 2013, mais de 2013 à 2016 c’était le début, j’y allais doucement. Puis ça a évolué à partir de 2016, on va dire entre 80 et 100 personnes par an, je ne peux pas plus parce que je n’ai plus de we de libre sinon, donc bon (rire) on y va tranquillement.

B : Vous nous avez dit qu’il y avait toujours des évolutions, ceux qui ont été formés en 2016, est-ce que ça a changé depuis ?

I : Ça a beaucoup évolué aussi. Au début je n’obligeais pas mais maintenant il y a un repositionnement prévu tous les 2 ans.

M : Obligatoire ?

I : Obligatoire oui, ils gardent la licence et il y a un repositionnement pour se remettre à jour, évoluer, revoir les bases, les nouveautés, de nouvelles postures…

M : oui pour que tu aies la main dessus aussi ?

I : Oui et tous ceux qui le font ne regrettent pas parce que ça les rebooste totalement. Ils repartent motivés.

B : Sur le terrain il y a des choses qui évoluent aussi en 2 ans non ?

I : Oui c’est ça. Après il y a des modules proposés femmes enceintes, séniors et enfants aussi. Prochainement, ça c’est un scoop ! Je ne l’ai pas encore dit, en 2020, mais c’est ouvert qu’aux instructeurs licenciés pour faire ces modules de formations proposés en « distanciel », grâce une plateforme en ligne.

M : Tu entends quoi par les enfants ?

I : 6 à 12 ans. Il y a des instructeurs PB enfants qui ont démarré des cours en 2019. Pas encore beaucoup mais avec succès. On n’en entend pas beaucoup parler pour l’instant médiatiquement mais les enfants adorent.

M : Et tu joues sur le ludique plus appuyé ? Enfin, c’est ludique ton activité déjà…

I : Ouais c’est ludique mais là ça change, c’est plus adapté et une partie de la séance, se transforme en une partie ludique créativité avec des musiques actuelles.

M : Avec une petite chorégraphie ?

I : oui toujours liée au PB avec un échauffement, une partie de la séance avec des postures et une partie de créativité « toi tu fais cette posture, toi tu dois la répéter, etc … » sous forme de jeu. Aussi avec de la musique. Puis un retour au calme et la petite sortie ludique. Il y a de bons retours.

B : Ah oui, il y a déjà eu des effets ??

I : Ah oui, des enfants qui dorment mieux, qui sont moins stressés, qui arrivent mieux à se concentrer à l’école, là il y a de très bons retours aussi. Pour l’instant c’est tout récent. On attend de voir un peu l’évolution mais il y a entre autres à Saint Jean-de-Luz Dolorès, une fille qui donne des cours de PB dans une association à des mamans. Parfois elles venaient avec leurs enfants qui étaient assis et attendaient que le cours finisse. Il y a une école primaire à Saint Jean-de-Luz qui chaque année fait venir un prestataire de service extérieur pour proposer une activité 1 fois par semaine. Il y avait eu du yoga, plein de choses et un jour ils ont demandé : « qu’est-ce que vous voulez faire pour l’année prochaine » et un petit garçon a dit « ben moi je veux faire comme ma maman, je veux faire du PB », parce qu’il allait à son cours. La personne s’est renseignée, puis elle a contacté Dolorès qui a répondu « moi je ne n’ai jamais fait ça avec les enfants, il faut que je vois avec ma formatrice » … J’ai réfléchi puis donné le feu vert à condition que l’école investisse dans des ballons à la taille enfant de 35 cm. Je les ai mis en relation avec Jude, (Il est devenu le fournisseur ballon officiel entre temps !), ils ont investi. Dolorès me raconte qu’une maman lui avait dit qu’elle avait son petit garçon suivi par un pédopsychiatre car il ne dormait pas très bien et qui n’arrivait pas à se concentrer à l’école et au bout de quelques séances, il revient chez sa pédopsychiatrique et elle dit à la maman « mais qu’est-ce qu’il fait ? Parce qu’il y a quelque chose qui a bougé là !? il se passe quoi ? ». La maman lui répond « il fait du PB 1 fois par semaine ». En effet l’enfant dormait mieux, se concentrait mieux. Donc, je me suis rendue compte qu’il fallait que je mette des modules enfants en place.

M : donc tu as dit, enfants, femmes enceintes et ? séniors ?

I : oui les séniors surtout pour les adaptations de postures car ils ont peur du ballon, je dois adapter les transitions.

B : Il faudra adapter à chaque fois, d’où les modules de formation ?

I : oui sur une journée qui permet d’avoir des outils pour adapter si jamais on a ce type de personnes dans son cours ou de mettre en place des cours spécifiques enfants/ femmes enceintes/ séniors.

B : et la salle ?

I : Pas besoin d’avoir un miroir parce que le but n’est pas de se regarder dans le miroir mais simplement de se regarder soi-même. Ensuite un sol qui ne soit pas trop glissant car on a des appuis dans le sol, on compte 4 m² par personne. Suivant la superficie de la salle, on sait combien on peut prendre de personnes. Voilà les indications par rapport au lieu, après ça peut être un bureau, ce n’est pas obligatoirement une salle de sport, une salle de danse.

B : pas besoin que le sol soit souple du coup ?

I : Non tout à fait parce qu’en plus on met un tapis au sol donc pas de soucis.

M : Comment tu décomposes la séance ?

I : – Il y a un réveil articulaire musculaire qu’on appelle échauffement qui dure à peu près 5 min. C’est ludique, on est assis sur le ballon et on se fait plaisir. On a de la musique et on se réveille, on mime en fait. On fait un petit enchaînement qui peut être une histoire, parfois certains racontent des histoires, l’hôtesse de l’air par exemple, ou je suis en voiture, on fait place à la créativité. Faut que l’échauffement soit ludique et créatif mais faut pas que ce soit de la gymnastique non plus, tout ça en musique.

  • Le corps de séance où on va alterner les postures statiques, les étirements passifs et la relaxation. En sachant que l’on va tenir chaque posture statique entre 20 sec et 1 min suivant la difficulté des postures sur le ballon et en utilisant les 3 principes fondamentaux. Les étirements et la relaxation entre chaque posture pour donner du fractionné.
  • 5 minutes de retour au calme où on passe plus sur des étirements passifs, de la relaxation, ou alors des automassages.
  • Le final c’est la sortie ludique, c’est-à-dire se sortir du ballon en créativité, en s’amusant et sans forcer. Ça peut être se faire rebondir sur le ballon, faire un haka, sortir en danseuse, etc. Il faut que les gens repartent avec le sourire.

B : Le corps de séance en lui-même dure combien de temps ?

I : 45 min ou 1h, ça dépend de la séance. C’est suffisant parce que la concentration est intense. Les pratiquants sont hors temps ils demandent l’heure qu’il est.

M : Ça prouve qu’ils sont déconnectés ?

I : oui ils le sont totalement.

M : Est-ce que tu as le même objectif à chaque fois pour chaque séance ?

I : Le premier objectif est d’arriver à : avoir la bonne posture, arriver à se concentrer, lâcher prise sur leur posture et ne pas se crisper. Puis qu’ils comprennent les 3 principes et ensuite de les faire évoluer avec des postures plus difficiles.

B : Du coup, ça se fait séance par séance ou pas forcément ?

I : Pas forcement.

B : Du coup, les gens viennent de manière régulière ?

I : En général ils viennent 1 à 2 séances par semaine et sont très réguliers. A tel point que quand il y a les vacances, ils râlent et je leur réponds « vous avez votre propre ballon », parce que je leur demande d’amener leur propre ballon pour qu’ils puissent travailler chez eux aussi. Ils ont un ballon à leur propre taille, chacun a son doudou, son ballon, et ils adorent cette idée d’ailleurs. Mais sans coach ce n’est pas pareil pour eux, donc ils attendent impatiemment oui ! C’est un peu comme une drogue, ils reviennent chaque année !

M : Est-ce que les pratiquants ont des demandes particulières ?

I : Ah oui, bien sûr. Il y a les problèmes de dos. Actuellement ce que l’on voit le plus, c’est le bien-être et le stress. Je vois plein de gens qui ont fait des burn out et qui viennent pour se relaxer, se déstresser. A la base, ils ne viennent pas que pour le physique, même si ça leur apporte du gainage, mais la plupart viennent ou pour des problèmes de dos ou pour le stress. C’est un gros pourcentage.

M : C’est pour ça qu’on peut comprend l’intérêt des sportifs de haut niveau pour cette activité !

I : tout à fait, ça rejoint le corps et l’esprit, on travaille le psychique et le physique.

B : On comprend les effets, je connais quelqu’un qui est passé par là, un burn out et la logique de l’activité justement pour ce rapport corps et esprit est importante.

I : J’en ai plein aujourd’hui comme des maladies inflammatoires (arthrites, arthroses). D’ailleurs au début, ça ne les pose pas, on les voit d’ailleurs, ils sont toujours tendus et stressés. Mais après ça fonctionne. Ce qui est bien aussi c’est ceux qui viennent pour se relaxer, parce qu’ils sont actifs tout le temps et qu’ils veulent prendre un temps pour eux.

M : Bon après, c’est vrai que toi tu transpires ça ! Du coup, ils viennent aussi pour toi !

I : Oui peut-être mais en général ils viennent surtout pour l’activité, pour eux. Là tu vois, J’ai aussi des hommes qui viennent. Je dis aux pratiquants qu’il faut au minimum 3 séances d’adaptation. Déjà pour ne plus avoir peur du ballon et donc ne pas se crisper de peur de tomber. Puis au bout de 3 séances c’est parti. Disons que j’essaies de les rassurer, « n’ayez pas peur, il faut du temps pour vous acclimater au ballon », et puis ils y arrivent.

B : Pour les hommes, il faut du temps pour qu’ils viennent en cours collectifs et qu’ils se sentent bien.

M : Le cliché : les hommes à la muscu et les femmes en cours collectifs.

I : Dans le nord Pas de Calais, il y a quand même pas mal d’hommes, je pense 10 à 30 % de plus. Ce doit dépendre des régions aussi.

M : Quel est la répartition homme femme dans tes cours ?

I : Les hommes ont du mal encore, on va dire 80 % de femmes. Ceci dit, il y a des couples qui viennent quand même, et c’est intéressant ou alors des mères filles.

M : Comment tes pratiquants qualifient ton activité ? donc on avait mis : activité physique, détente, échappatoire, thérapeutique, sociale et curiosité …

I : Problème de dos et le stress. Avant on disait 80 % de la population pour des problèmes de dos. Maintenant je pense que c’est à peu près pareil pour le stress.

M : Ça manquait dans notre métier : quelque chose de cadré, posé qui rassemblait tout.

I : Des personnes me disent ça dans chaque formation.

M : OK, donc pédagogie différenciée je suppose que oui parce que tu as dit que tu faisais des remédiations dans tes cours ?

I : Ouais tout à fait

M : Et donc, du coaching ?

I : Oui, chaque personne se sentent coaché même en groupe. La pédagogie à été conçu dans ce sens.

M : le miroir il n’y en a pas ?

I : Pas besoin de miroir. Le seul regard est sur soi. Prise de conscience de son corps et de l’espace autour de soi.

M : On fait le point, je regarde de ce que l’on n’a pas parlé. Tu as la reconnaissance du monde sanitaire et paramédical, mais il te manque la thèse sur les bienfaits de ton activité.

B : On pourrait en L3 en recherche pour amorcer cette étude.

I : Oui, ce serait super. Il faudrait qu’il y ait des preuves scientifiques, que l’on puisse le publier. On m’a dit qu’il n’y avait pas 36 solutions, c’est où passer par des laboratoires pharmaceutiques mais là c’est très cher, ou universitaire que ce soit dans votre secteur ou dans le secteur médical.

B : A mon avis, il faudrait passer par notre côté pour que le médical s’y intéresse, le comprenne et le reconnaisse pour que ça puisse être approuvé. Du coup, il faudrait partir sur quel public ?

I : soit un public, soit sur une pathologie … mais il fait cibler sur quelque chose.

B : Si on cible le diabète, ça peut prouver que ça fait diminuer le sucre chez certaines personnes.

I : Pourquoi pas, je peux vous mettre en lien avec des personnes. Alors ça peut être sur le diabète, sur le stress, donc ça régule rythme cardiaque, ça apaise, on travaille sur le système parasympathique avec le PB.

B : Ça peut être intéressant de développer ces idées au niveau de la santé publique.

I : oui, il pourrait y avoir plusieurs études mais sur des thèmes précis, pas générale.

B : oui c’est ce qu’on apprend en licence, ils nous demandent de faire des statistiques qui expliquent les effets.

I : Oui, sur un nombre de pratiquant, faire des études etc. Parce que là c’est ce qu’ils font dans Paris diabète et dans les hôpitaux de Paris mais ils ne veulent pas publier les résultats car ce ne sont pas des études scientifiques, c’est dans le cadre de leur truc à eux.

M : Bon, je pense que l’on a fait le tour, si on a omis une question, on te recontactera parce que la discussion a été très enrichissante et très intéressante. On pense que tu as répondu à toutes nos questions même si nos réponses ont été dans le désordre … ah si une question encore, es-tu en relation avec différentes structures adaptées ? mais bon Paris diabète, du coup oui…

I : Oui Paris diabète. J’ai plusieurs instructeurs formés qui sont du sport santé.

M : Apres la meilleure reconnaissance que tu peux avoir c’est justement ça !

I : Oui et aussi les retours d’instructeurs et de pratiquants.

M : Mais tu n’es pas passée sur Eurosport ? ou Bein sport ? je sais plus

I : Oui, dans une émission, grâce à Vincent Parisi, champion du monde de jujitsu et chroniqueur à Bein sport. Il a même accepté d’être parrain du rassemblement PB de septembre 2019.

M : Et oui, ils ont un boulot eux aussi, de savoir si c’est crédible

M : Jude qui est-il ?

I : Jude est coach sportif, préparateur physique indépendant. Il propose des coachings individuels et cours collectif. Ensuite il travaille dans les hôpitaux de Paris. Il met aussi en place des cours dans des entreprises.

M : c’est très bien le sport en entreprise !

I : Et ensuite, il est fournisseur ballon PB et instructeur PB.

B : Ce sont des ballons spécifiques ou pas ?

I : Il y a des tailles en fonction de la taille des utilisateurs. On a notre propre ligne de ballons. Nous voulions de la qualité et Jude at proposé de s’en occuper. C’est lui qui vend. Moi je fais le lien, on à un contrat de partenaire officiel. J’ai actuellement 3 partenaires : Jude fournisseur de ballon, Soyou fournisseur de porte ballon que j’ai d’ailleurs inventé et Nicola de Move on Mix pour les albums musique.

M : La poche dans laquelle tu mets le ballon ?

I : non, ce n’est pas une poche ! je vais te montrer …

M : un filet ??

I : non plus, j’ai inventé quelque chose. En fait un jour, en allant donné un cours, j’étais chargé, mon chien, sac de sport, ballon sous le bras… J’ai fait tomber mon ballon sur la route, donc j’ai couru au milieu des voitures tutut tutut tutut … bref, j’ai failli créer un accident, j’ai dit plus jamais ça …

B : Oui, vous vous êtes dit, faut trouver un moyen !!

I : J’ai dit plus jamais ça et le soir quand suis rentrée je me suis allongée et j’ai commencé à fermer les yeux et m’est venu ce truc … (photo qu’elle nous montre)

M : Non mais toi !! RIRE

I : Je voulais un truc qui fasse zen, sympa, pas un sac, là non ! J’ai donc cherché une personne qui le fabrique et je l’ai trouvé en France Suoyu qui est devenu partenaire officiel porte ballon.

M: Et le 3ème partenaire

I : Le 3ème partenaire c’est Nicolas de Move and Mix qui créé les albums musique PB, il est DJ. Il est aussi SHN de cyclisme et qui s’est dit je vais allier les 2, je vais créer des albums pour le sport. Ça fait des années qu’on est ensemble, il me suit sur les évènements. On en est au 28ème album de musique, on en crée 2 tous les 3 moi

M : Du coup le CD tu le lances et puis ?

I : Non pas de CD, ce sont des albums vendus en téléchargement et ensuite tu les mets où tu veux

M : La musique pour le cours est dédiée aux instructeurs, tu lances la musique et ça se cale sur ton cours

I : oui, tout est calculé, pour l’échauffement et le retour au calme, tout est minuté. Ça amène vraiment à la détente c’est que du musical, pas de vocal.

J’ai des supers partenaires et un 4ème à venir pour une ligne de vêtements

M : Mais tu avais lancé les chaussettes ?

I : C’est Jude qui s’occupe des chaussettes antidérapantes, ce qu’on nous propose n’est pas encore totalement la qualité recherchée, donc en suspend mais toujours en étude de travail. Parce qu’on veut faire des chaussettes spécifiques qui soit vraiment adaptées au PB. Ça fait 5 ans qu’on est dessus ! On va y arriver…

M : Je pense qu’on arrive à la fin de notre questionnaire, Blandine, on n’a pas oublié des questions ?

B : Non, je pense que l’on a toutes les réponses à nos questions.

M : Je te remercie Nadine, de nous avoir reçue et accordé du temps pour répondre à nos questions.

B : Merci beaucoup

I : Avec plaisir, j’espère avoir répondu à toutes vos questions.

 

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier Nadine Garcia, professionnelle du secteur du sport et du bien-être, conceptrice de la méthode Postural Ball® qui a bien voulu nous rencontrer. Elle a su prendre de son temps pour répondre à nos questions et nous expliquer son métier avec passion ainsi que les bienfaits des pratiques de relaxation et de détente regroupées dans le concept du Postural Ball®.

Nous remercions aussi Mme Catherine FOURRE, enseignante de cette UE Méthodologie de l’intervention de nous avoir fait découvrir et vivre diverses techniques de relaxation durant tout ce semestre.

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[1] Sciences et techniques des activités et sportives

[2] BARBIN JM and co, Référentiel d’activités et de compétences de l’enseignant en activité physique adaptée, Société Française des Professionnels en APAS, 2016

[3] ROLLAT, Guide des médecines parallèles, 1973

[4] HEAS and coll, L’offre de relaxation en France comme exemple d’éthique psychocorporelle : analyse d’une déontologie en action. Revue interrogatoire, 2008

[5] Rapport INSEE, La pratique des activités physiques et sportives en France, 2010 chap7 p 88-89

[6] Edmond Jacobson, Savoir relaxer pour mieux gérer le stress, Les éditions de l’homme

[7] DECLERCK M., éd. L’Harmattan, 1999 Sophrologie, lexique des concepts, techniques et champs d’application, Elsevier Masson, 2010

[8] PAPIN J., La Voie du yoga, Éd. Dervy, Paris, 1990, 280 p.

[9] DESCOTES, BOUILLET, Comprendre les impacts et bénéfices de la thérapie sportive contre le cancer, Cami sport et cancer, 2008

[10] Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé est un état de complet bienêtre physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité